Deux portes: de la nouvelle lune du 23 août à l’éclipse du 21 septembre 2025
- Heather Louise

- 21 sept.
- 5 min de lecture
Le 23 août dernier, une première porte s’est ouverte : la Nouvelle Lune en Vierge, à 0° du signe. C’était une entrée douce, presque discrète, mais déterminante. Un appel à semer des graines de clarté, de purification et d’organisation. La Vierge, dans son humilité, nous a invités à poser une intention : discerner l’essentiel du superflu, choisir la justesse plutôt que l’encombrement.
Aujourd’hui, 21 septembre 2025, nous nous tenons devant la seconde porte : une Éclipse solaire en Vierge, à 29°, degré anaretique. Ce n’est plus l’entrée, mais la sortie. Ce n’est plus l’ouverture, mais le passage. Entre les deux, un corridor d’un mois avec des épreuves et des révélations, et maintenant le seuil ultime où il ne s’agit plus de semer mais de choisir, de libérer et de franchir.

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LA VIERGE: SERVICE OU SERVITUDE ?
La Vierge est ce signe charnière qui transforme le rayonnement du Lion en offrande. Elle nous enseigne que le service n’est pas servitude. Servir, ce n’est ni se sacrifier, ni se dissoudre dans les attentes des autres. Le vrai service, c’est intégrer notre singularité dans le tissu du monde, transformer notre savoir, notre art, nos soins en quelque chose d’utile, de fertile et d'incarné.
C’est le passage du « Moi » qui rayonne vers le « Nous » qui nourrit. Et à mesure que nous avançons, il devient clair que ce chemin n’est pas seulement une purification, mais une métamorphose profonde. Nous ne pouvons plus confondre l’élan de dévotion avec le renoncement à nous-mêmes. Amis de la Vierge et des Poissons, relisez bien ce passage
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STRUCTURES ET CONFINEMENTS
Cette éclipse en Vierge s’oppose à Saturne et Neptune en Poissons. Elle éclaire nos structures, nos routines, nos habitudes quotidiennes. Tout ce que nous avons bâti pour nous sécuriser… mais qui peut aussi nous enfermer.
Nos rythmes nous soutiennent: travailler, payer nos factures, prendre soin de notre corps. Mais ces mêmes structures deviennent parfois des prisons invisibles. L’éclipse secoue ces murs : qu’avons-nous construit qui nous élève vraiment, et qu’avons-nous édifié qui nous retient encore ?
Ces questions ne sont pas abstraites : elles préparent le seuil suivant. Car après la Vierge vient la Balance, et là ce n’est plus le Moi qui se suffit à lui-même, mais le Nous qui commence à exiger vérité et ajustement.
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LE PASSAGE DU MOI AU NOUS
Le 29° de la Vierge est une frontière : la fin d’un cycle zodiacal (Bélier–Vierge), celui du Moi: identité, valeurs, pensées, foyer, expression, quotidien.
Mais au-delà s’ouvre la Balance: le royaume de l’Autre.
Quitter la sécurité du connu pour entrer dans le miroir de la relation est une traversée exigeante. La Vierge nous interroge :
Que gardons-nous pour ce passage ?
Quelles parts de nous sont essentielles ?
Quelles parts devons-nous laisser mourir pour ne pas rester prisonniers du passé ?
C'est une bascule dans la relation au collectif. Ce que chacun de nous traverse devient une part du Nous en gestation.
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LA DEUXIEME PORTE
L’éclipse solaire en Vierge claque comme une serrure derrière nous. Et déjà, elle ouvre sur une intensité martienne. Mars est à 29° Balance, prêt à entrer en Scorpion : fragile diplomate d’un côté, instinct viscéral de l’autre.
Lilith et Junon en Scorpion rappellent que ce passage engage le féminin insoumis prêt à rompre les faux pactes pour entrer dans une union régénératrice.
Quelques jours plus tard (24 septembre), le carré Mars–Pluton surgira comme une épreuve de force : le guerrier face au seigneur des enfers. Une initiation martienne : descendre dans les ombres de la rage et du pouvoir pour en ressortir plus authentiques.
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LE GUERRIER ET LA DEESSE
Mars au seuil du Scorpion nous apprend que ce n’est plus l’heure de la complaisance. La Balance a parfois cherché l’harmonie au prix du refoulement. Mais à 29°, la tension éclate : ce qui a été retenu trop longtemps demande à être exprimé.
Vénus en Vierge est modeste, silencieuse, parfois même sacrificielle. Elle cherche la perfection mais risque de s’oublier : « je ne compte pas, je ne suis qu’un outil pour l’autre ».
L’éclipse révèle cette tension en nous :
Où nous perdons-nous dans le service ?
Où confondons-nous amour et devoir ?
Où nous effaçons-nous au nom de l’autre ?
Mars et Vénus se confrontent ici comme deux archétypes : la force qui s’affirme et l’amour qui s’efface. L’épreuve est de trouver l’équilibre : aimer sans se nier, agir sans écraser.
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PERSEPHONE: DE L’INNOCENCE AU ROYAUME INTERIEUR
Cette éclipse résonne puissamment avec le mythe de Perséphone. Jeune fille innocente, cueillant une fleur (dernier éclat du Lion) elle est soudain happée par Hadès et entraînée aux Enfers. Sa descente marque la fin de l’innocence : comme elle, nous ne pouvons plus revenir en arrière.
Manger les graines de grenade, c’est accepter que l’ombre fait partie de nous. C’est l’initiation même : unir conscient et inconscient, lumière et ténèbres, Moi et Autre, afin que naisse un Nous plus entier.
Et le ciel confirme cette histoire : l’astéroïde Perséphone se tient à 28° Verseau, activant une trame subtile mais décisive. Elle nous rappelle que le mythe n’est pas seulement une histoire ancienne : il vit dans le ciel, dans nos corps, dans notre passage présent.
- Perséphone est quinconce avec l’éclipse : tension, ajustement, la descente est inévitable et demande qu’on fasse des choix.
- Trigone avec Mars : courage et force de franchir le seuil avec toute la diplomatie de la Balance, transformer la peur en mouvement.
- Semi-sextile avec Saturne : contrainte transformée en semence d’avenir, limite qui devient matrice.
Perséphone chuchote alors :
« Oui, la descente est inévitable. Mais vous n’êtes pas seules. Mars vous offre son feu, Saturne sa structure. Traversez, et vous trouverez votre royaume intérieur. »
Cette éclipse du 21 septembre est une porte de clôture et de choix. Souvenons-nous : les éclipses reviennent tous les 19 ans.
Cette porte en Vierge s’est déjà ouverte :
22 septembre 2006
23 septembre 1987
Quels tournants, quelles épreuves, quelles révélations ont marqué ces années ? Quels deuils, quels commencements ? Quels choix nous ont façonnés alors, même sans que nous en soyons conscients ?
Aujourd’hui, la résonance revient, mais plus intensément. Nous nous tenons au seuil avec une conscience nouvelle. Nous ne sommes plus les mêmes. Comment franchir cette porte différemment, avec moins de peur et plus de confiance ? Comment aborder ce passage avec davantage de douceur, de clarté, et surtout avec plus d’amour pour nous-mêmes ?
Car ce qui se répète n’est jamais identique : c’est une spirale. Chaque retour nous invite à transformer le poids du passé en sagesse vivante.
Dans cinq mois, Saturne et Neptune entreront en Bélier (février 2026). Une nouvelle traversée commencera.
Aujourd’hui, il s’agit de voyager léger.
Une seule valise.
L’essentiel.



